Principes

Le Lipofilling est une GREFFE de GRAISSE c’est-à-dire un procédé par lequel un tissu vivant (ici de la graisse) est prélevé vivant à un endroit du corps pour être déposé vivant à un autre endroit avec comme objectif qu’il continu à y vivre en y remplissant les fonctions qui sont les siennes, ici assurer un volume pour la graisse.

Ce procédé est également appelé Greffe de Graisse Autologue ce qui signifie que la graisse vient du même individu. Il est également appelé Lipostructure.

Tout l’enjeu va donc être d’obtenir que le pourcentage maximal de graisse transférée prenne et continu de vivre là où la graisse a été greffée.

C’est là toute la difficulté de cette excellente technique mais trop souvent proposée aujourd’hui avec le FAUX ESPOIR :

  • Que le volume souhaité puisse être atteint en une seule et unique intervention pour des raisons économiques (là où 2 voir 3 au minimum seraient nécessaires objectivement).
  • Que les femmes minces puissent en profiter avec autant de réussite ce qui est faux.

Schématiquement SEPT PARAMETRES sont ESSENTIELS pour que le pourcentage de graisse transféré qui survit soit le plus important :

  1. Le volume cible à augmenter doit être bien vascularisé donc pas trop cicatriciel.
  2. La vascularisation de la zone à augmenter au moment du dépôt doit être optimale
  3. La zone cible à augmenter doit être suffisamment souple pour recevoir sans trop de pression finale le volume de graisse envisagé dans une séance sous peine de comprimer les vaisseaux donc de diminuer la vascularisation.
  4. Le volume de graisse dans la zone à augmenter ne peut pas recevoir plus d’un certain volume de graisse transférée en une fois sous peine de ne pas lui fournir les meilleures conditions de survie par insuffisance de sang qui arrive par rapport à tous le volume préexistant et ajouté.
  5. Le dépôt de ce volume limite transféré en une fois doit se faire de telle manière que toutes les parties du dépôt bénéficient des mêmes conditions optimales vasculaires pour survivre ce qui suppose de pouvoir répartir le dépôt global en de multiples dépôts unitaires parfaitement organisé dans l’espace en 3 dimensions de la zone à augmenter.
  6. Il faut une patiente avec de bonnes réserves de graisses car tout comme on ne prête qu’aux riches, le lipofilling n’est pas fait pour les sujets minces alors que ce sont eux qui en auraient souvent le plus besoin !
  7. Il faut que les greffons de graisse utilisés ne soient détruits, ni lors du prélèvement, ni lors de leur éventuelle préparation avant la réinjection (Lavage, Centrifugation) ainsi que lors de la réinjection pour qu’ils puissent espérer survivre une fois déposés là où ils sont requis.

Du respect de ces 7 paramètres découle les conditions idéales d’intervention dans lesquelles la greffe de graisse se fera avec le meilleur pourcentage de survie des greffons de graisse :

  • Le volume cible à augmenter doit être bien vascularisé donc pas trop cicatriciel.
    • Cela indique qu’en cas de tissu cicatriciel, les conditions de revascularisation que la graisse déposée va trouver sur place ne sont pas idéales et qu’il faut diminuer le volume déposé par séance et donc augmenter le nombre de séance pour obtenir au terme de la prise en charge volume espérer.
      => Donc attention à la qualité de la zone qui reçoit et s’adapter !
  • La vascularisation de la zone à augmenter au moment du dépôt doit être optimale
    • Cela indique que si la zone à augmenter est l’objet d’un autre geste de proximité pendant l’intervention de greffe de graisse, les conditions de revascularisation de la graisse déposée seront moins bonnes !
    • Donc associer ce Lipofilling à un autre geste à proximité de la zone cible à augmenter n’est pas de nature à améliorer le pourcentage de survie de la graisse déposée dans ces conditions.
      => Donc attention à l’utilité incertaine d’associer pour des raisons économique ou marketing, lipofilling et autres chirurgies (Poitrine !).
  • La zone cible à augmenter doit être suffisamment souple pour recevoir sans trop de pression finale le volume de graisse envisagé dans une séance sous peine de comprimer les vaisseaux donc de diminuer la vascularisation.
    • Cela indique que si la peau en surface n’est pas assez élastique et qu’en fin d’intervention la pression qui s’exerce sur l’ensemble de la graisse déposée est trop importante par rapport au volume déposé dans ces conditions alors les conditions de revascularisation est de survie ne seront pas optimales
      => Donc attention à la souplesse de la peau en regard et la nécessaire adaptation du volume injecté par séance.
  • Le volume de graisse dans la zone à augmenter ne peut pas recevoir plus d’un certain volume de graisse transférée en une fois sous peine de ne pas lui fournir les meilleures conditions de survie par insuffisance de sang qui arrive par rapport à tous le volume préexistant et ajouté.
    • Cela indique qu’il est IMPOSSIBLE dans la très grande majorité des cas de réaliser les augmentations de volume souhaitées en une seule et unique intervention même si cela est présenté comme possible pour des raisons économiques !
      => Donc attention aux augmentations trop importantes de volume ( par rapport au volume de la zone à augmenter) proposée en une unique séance, PLUS de la MOITIE du volume déposé partira.
  • Le dépôt de ce volume limite transféré en une fois doit se faire de telle manière que toutes les parties du dépôt bénéficient des mêmes conditions optimales vasculaires pour survivre ce qui suppose de pouvoir répartir le dépôt global en de multiples dépôts unitaires parfaitement organisé dans l’espace en 3 dimensions de la zone à augmenter.
    • Cela indique que si la zone ne présente pas un volume cible suffisant pour qu’en chacune de ses parties le dépôt de graisse puisse être organisé par des dépôts unitaires croisés et harmonieusement répartis pour bénéficier d’une bonne vascularisation, alors un pourcentage majeur du volume injecté disparaitra !
    • Si un dépôt est réalisé en injectant sous la forme d’un unique dépôt non organisé comme un maillage dans le volume cible, tout ce qui est à l’intérieur de ce gros dépôt disparaitra car non revascularisé !
      => Il faut procéder par étapes en multipliant les séances pour augmenter progressivement le volume de la zone cible et augmenter ainsi un peu plus d’une séance sur l’autre le volume qu’il est possible de déposer.
      => Donc attention à des zones trop minces pour recevoir dans de bonnes conditions de la graisse et pour lesquelles très vite toute la graisse injectée disparaitra ou presque, avec comme exemple typique : Patiente mince porteuse d’implants mammaire souhaitant les rendre moins visibles.
  • Il faut une patiente avec de bonnes réserves de graisses car tout comme on ne prête qu’aux riches, le lipofilling n’est pas fait pour les sujets minces alors que ce sont eux qui en auraient souvent le plus besoin !
    • Cela indique même si cela est trop souvent réalisé qu’il ne faut pas vouloir à tout prix proposer un Lipofilling à une patiente mince car :
      • Elle n’aura pas assez de graisse pour, même en plusieurs étapes obtenir le volume souhaité.
      • Elle gardera à vie des CIACTRICES dont en connaissant l’insuccès prévisible de l’intervention on aurait pu se passer et qu’il aura fallu multiplier pour péniblement trouver le peu de graisse qui malheureusement ne prendra pas !
        => Donc le Lipofilling sauf pour des volumes minimes qui n’ont rien à voir avec ceux souhaités pour la poitrine ou les fesses, n’est pas pour les femmes minces !
  • Il faut que les greffons de graisse utilisés ne soient détruits, ni lors du prélèvement, ni lors de leur éventuelle préparation avant la réinjection (Lavage, Centrifugation) ainsi que lors de la réinjection pour qu’ils puissent espérer survivre une fois déposés là où ils sont requis.
    • Cela indique que de nombreux éléments d’ordre techniques doivent être maitrisés pour qu’à aucune de ces étapes, les adipocytes, cellules graisseuses, qui composent le volume de graisse transféré ne soit détruits pour des raisons mécaniques essentiellement.
      => Donc le respect d’un minimum de paramètres techniques est essentiel.

Anesthésie

Le Lipofilling peut être réalisé sous anesthésie locale en ambulatoire comme sous anesthésie générale avec ou sans hospitalisation de nuit.

  • Le choix dépend essentiellement de l‘importance du volume de graisse à transférer, du site de transfert( visage, poitrine, fesses, autre, ) et du nombre ainsi que de la localisation des zones au niveau desquelles seront réalisés les prélèvements.
  • Il dépend également de l’existence ou non de pathologies ou de prises de médicaments qui nécessitent la présence d’un anesthésiste.

Bilan spécifique

Particularités du bilan propre à cette chirurgie :

Rien de particulier à cette chirurgie si ce n’est de s’assurer que l’on disposera avec certitude d’un minimum de graisse pour un résultat prévisible idéalement compatible avec le souhait de la patiente.

Reste du bilan :

Pour le détail du bilan avant anesthésie

  • Voir Bilan systématique AL si Anesthésie locale.
  • Voir Bilan systématique AG si Anesthésie générale.

Préparation

Entre première consultation et intervention,

Pour les détails de la prise en charge et la feuille de route entre la première consultation et l’intervention, voir Dossier Anesthésie Générale AG qui détaille l’organisation pratique des interventions réalisées sous anesthésie générale.

Pour les détails de la prise en charge et la feuille de route entre la première consultation et l’intervention, voir Dossier Anesthésie Locale AL qui détaille l’organisation pratique des interventions réalisées sous anesthésie locale.

Juste avant l’intervention

  • L’intervention commence par de nouvelles photos en position assise sans flash.
  • Puis des dessins sont réalisés en position assise.
  • Ils indiquent les zones de dépôts en précisant les quantités sur les parties de zones à augmenter ainsi que les zones de prélèvement à distance.
  • Des photos de ces dessins sont réalisées avant de débuter l’intervention.

Si le geste est réalisé sous anesthésie Locale AL une prémédication anti anxiété et favorable au sommeil est donnée.

Technique

  • Les zones opératoires sont désinfectées.
  • La graisse est prélevée en différents endroits du corps, abdomen, cuisses genou poignées d’amour.
  • Selon les protocoles, elle est lavée et / ou centrifugée.
  • Puis elle est réinjectée au niveau de la pommette soit à l’aiguille, soit à l’aide canules de tailles variables dans de petites seringues.
  • Les dépôts se font croisés et dans différents plans essentiellement profonds et moyens pour donner les conditions idéales de survie et de prise à la graisse transférée et rendre les dépôts invisibles.
  • Pas de pansement au niveau de la pommette, mais pour 24 h au niveau de la ou des zones de prélèvement.

Suites et éviction

1. Les suites prévisibles

Les suites peuvent parfois être marquées par des œdèmes et des ecchymoses sur les zones de prélèvements comme sur la ou les zones de dépôt
Ces signes augmentent le plus souvent progressivement pendant 5 jours en moyenne puis se stabilisent pendant 2 jours et diminuent ensuite plus ou moins rapidement selon les patients sur 10 jours à un mois.

  • Éviction sociale : Dépend selon les interventions !

2. Les soins

Précautions générales et Tabac

  • L’activité générale doit être diminuée, pour diminuer les saignements et les œdèmes dans les suites.
  • Elle doit être diminuée également pour attribuer pendant la convalescence plus d’énergie à la cicatrisation et la rendre plus courte.
  • Le sport n’est pas recommandé la première semaine.
  • Tout ce qui n’est pas indispensable et qui implique des efforts est prohibé.
  • Les courses ont été faites avant l’intervention, tout comme l’achat des médicaments.
  • Du repos, du repos et encore du repos.
  • Pas de voyages ni de déplacement dans les 5 jours.
  • En raison de l’influence néfaste de la Nicotine sur la cicatrisation, fumer n’est pas recommandé.

Soins spécifiques

Variables selon les localisations mais en pratique sauf gérer la pression locale (appui pour les fesses par exemple), rien de particulier et le port d’un panty de compression peut s’avérer utile pour les zones de prélèvement comme pour les zones de dépôts selon les interventions.

3. Consultations post opératoires

Selon les besoins

4. Premier bilan

  • Première consultation de bilan à trois mois.
  • Bilan définitif à un an.

Alternatives

Elles dépendent des zones de dépôts, visage, poitrine, fesses ou autres.

Gestes associés

Ils dépendent des zones de dépôts, visage, poitrine, fesses ou autres.