Principes

Les rhinoplasties chirurgicales esthétiques regroupent l’ensemble des interventions visant à changer la forme du nez, pour l’augmenter, le diminuer ou modifier précisément telle ou telle partie.

Les modifications les plus souvent demandées, isolément ou en association sont les suivantes :

  • Faire disparaitre une bosse.
  • Rendre plus fine une pointe.
  • Faire remonter la pointe.
  • Modifier le profil dans son ensemble ou à sa partie haute ;
  • Redresser un nez dévié avec ou sans geste sur la cloison nasale.
  • Diminuer des narines trop visibles.
  • Diminuer globalement un nez.

Les tissus concernés par les changements souhaités peuvent être isolément ou en association, les os, les cartilages et la peau.
Une peau épaisse garde une certaine mémoire qui parfois altère la qualité du résultat esthétique souhaité.

Au final on peut décrire des rhinoplasties pour :

  • Bosse seule,
  • Pointe seule,
  • Bosse et pointe,
  • Déviation osseuse et ou cartilagineuse
  • Nez ethnique pointe plus fine et projetée, narines moins épatées

Des méthodes nouvelles apparaissent régulièrement, dans l’imagerie comme dans les moyens techniques utilisés en particulier les rhinoplasties ouvertes et les ostéotomies avec ultra-sons et piezotomes, toutefois leur possession ne fait pas d’un chirurgien nécessairement un bon chirurgien pour les rhinoplasties alors qu’elles sont importantes sans doute d’un point de vue marketing.

Pour plus d’information, vous pouvez consulter la fiche RHINOPLASTIE sur le site de la SOFCPRE onglet fiche informations
http://www.plasticiens.fr/interventions/Fiches/461.pdf

Anesthésie

Toutes les rhinoplasties sont réalisées en France sous anesthésie générale avec ou sans hospitalisation de nuit.

L’anesthésie générale seule permet en cas de saignement important de pouvoir agir efficacement pour la sécurité du sujet opéré.

Bilan spécifique

Particularités du bilan propre à cette chirurgie :

Une imagerie type scanner 2D ou 3D permet de préciser lorsqu’il existe des déviations l’importance en profondeur de celles-ci, si elles atteignent os uniquement ou également les cartilages ce que l’examen clinique peut déjà largement permettre ( mais pas pour l’os en profondeur).

Pour le reste, il ne faut pas oublier cependant que par le passé, sans aucune imagerie, nos prédécesseurs réalisaient de très belles rhinoplasties sans aucun scanner ni d’appareil photo sophistiqué et encore moins de simulations.
Ils connaissaient parfaitement l’anatomie du nez, analysaient parfaitement les causes des problèmes posés et réalisaient le geste adapté.
Si la palette graphique permet de belles simulations, c’est au final le chirurgien qui tient de bistouri et pas encore un robot asservi à l’image considérée comme projet.

Par contre les photos de face, trois quart, profils, plongée et contre plongée sont indispensables pour préparer l’intervention et d’un point de vue médico-légal comme référence avant l’intervention.

Reste du bilan :

Pour le détail du bilan avant anesthésie
Voir Bilan systématique AG pour Anesthésie générale.

Préparation

Entre première consultation et intervention,

Pour les détails de la prise en charge et la feuille de route entre la première consultation et l’intervention, voir Dossier Anesthésie Générale AG qui détaille l’organisation pratique des interventions réalisées sous anesthésie générale.

Juste avant l’intervention

  • L’intervention « commence » par de nouvelles photos en position assise sans flash.
  • Puis des dessins peuvent être réalisés pour marquer certains repères anatomiques ou autres informations.
  • Des photos de ces dessins sont réalisées avant de débuter l’intervention.

Technique

  • Les cheveux ont été au préalable (le matin même) lavés avec un produit antiseptique et rincés avec un produit démêlant pour faciliter leur lavage dans les suites de l’intervention.
  • La zone opératoire est désinfectée, une fois le sujet endormi.
  • Une infiltration de sérum injectable additionné d’Adrénaline permet de contrôler au mieux les saignements pendant l’intervention pour un geste plus clair, plus rapide et une convalescence plus rapide.
  • Selon l’objectif et l’état du nez, une voie ouverte ou fermée est réalisée.
    •  Pour la voie ouverte, la peau est entièrement décollée avec une très bonne exposition du site opératoire mais une cicatrice externe et un nez qui reste souvent œdématié plus longtemps.
    • Pour la voie fermée, plus ancienne et suffisante dans la grande majorité des rhinoplasties primaires, les cicatrices sont dissimulées dans les narines. Avec un peu d’expérience, tout est à peu près réalisable ainsi et les nez sont souvent moins œdématié avec un résultat final plus rapide.
  • Les gestes exécutés ensuite dépendent de l’objectif de la rhinoplastie, bosse, pointe, les deux, cloison isolément ou avec pointe et ou bosse et narines. Leur description est très technique au point que certains chirurgiens renoncent à faire des rhinoplasties, donc les décrire implique d’écrire un livre à l’usage de spécialistes.

L’intervention se termine par la fermeture des incisions, la réalisation d’un plâtre ou la mise en place d’une attelle pour 7 à 10 jours si des sections des os, ostéotomies ont été réalisées.
Le méchage pour éviter les saignements n’est pas systématiques et nombre de chirurgien, préfèrent voir le sang couler un ou deux jours que de le laisser stagner à l’intérieur et entrainer souvent des bleus importants.
En fin un anesthésique local de longue durée est injecté juste avant le réveil pour que celui-ci se fasse sans douleur aucune.

Suites et éviction

1. Les suites prévisibles

Les suites sont marquées par plus ou moins d œdèmes et d’ecchymoses (bleus) pour 7 à 10 jours en moyenne selon les gestes réalisés et la tendance à saigner plus ou moins du sujet.

Éviction sociale :

Une dizaine de jours en moyenne.

2 - Soins dans les suites

Précautions générales et Tabac

  • L’activité générale doit être diminuée, pour diminuer les saignements et les œdèmes dans les suites.
  • Le sport n’est pas recommandé la première semaine.
  • L’activité générale doit être diminuée également pour attribuer pendant la convalescence plus d’énergie à la cicatrisation et la rendre plus courte.
  • Tout ce qui n’est pas indispensable et qui implique des efforts est prohibé.
  • Les courses ont été faites avant l’intervention, tout comme l’achat des médicaments.
  • Du repos, du repos et encore du repos.
  • Pas de voyages ni de déplacement dans les 5 jours et pendant la période du plâtre.
  • En raison de l’influence néfaste de la Nicotine sur la cicatrisation, fumer n’est pas recommandé.

Soins spécifiques

  • Le plâtre est enlevé le plus souvent entre J7 et J10 après l’intervention.
  • Aucun soin particulier localement sur les cicatrices si ce n’est de la vaseline sur les croutes de sang et des vaporisations nasale de sérum salé pour une meilleure respiration nasale et le nettoyage.
  • Les fils tombent tout seuls.
  • Des antalgiques peuvent être utiles selon les besoins.
  • Éventuellement des anti-inflammatoires si œdèmes marqués.

3 – Consultation post opératoire

J3 et J10 le plus souvent et autant de fois que nécessaire si anxiété et besoin d’être rassuré(e).

4 - Premier Bilan

  • Première consultation de bilan à trois mois.
  • Bilan définitif à un an.

Alternatives

La rhinoplastie médicale permet par l’ajout d’acide hyaluronique d’estomper une bosse, de corriger une petite asymétrie, de camoufler des irrégularités post intervention, de remonter un peu une pointe, d’allonger un nez soit au niveau de la pointe soit en le faisant démarrer plus haut.

Interventions associées

Le plus souvent aucune mais tout est possible selon les praticiens.