Objectifs / Problèmes

Avoir une poitrine plus généreuse est aujourd’hui, pour celles qui en sont privées, un rêve accessible.

Dans cette information, il sera question d’augmentation mammaire par adjonction d’un volume supplémentaire au moyen d’IMPLANTS mammaires.

La forme et l’anatomie de la poitrine à augmenter seront considérées comme normales.

Mes choix techniques personnels sont des implants ronds, au contenu et à l’enveloppe de Silicone, de profil haut, de souplesse moyenne, posés par voie axillaire en position devant le muscle.

Ces choix seront expliqués dans les informations qui suivent.

Causes propres/ Causes communes

Il est essentiel pour la qualité finale du résultat d’une augmentation mammaire par IMPLANT qu’il n’existe pas de relâchement significatif de la peau responsable d’une descente de la poitrine que l’on appelle PTOSE Mammaire.

L’idéal est un sein « plus ou moins petit » mais surtout sans aucune descente ou très limitée avec donc des mamelons qui ne regardent pas vers le bas.
L’implant donne ainsi tout en volume et projection pour augmenter et embellir le sein avec au final aréole et mamelon qui regardent légèrement vers le haut et forme et volume qui satisfont la patiente.

S’il existe une Ptose significative, en fonction de la loge qui sera réalisée, nous aurons trop de peau par rapport au volume (à moins de mettre un volume extraordinaire) et cela aura des conséquences esthétiques :
 

  1. Soit un implant qui « tombe » dans le sein qui est plus gros mais tombe toujours.
  2. Soit un aspect de double contour au-dessus du sillon sous mammaire.
  3. Soit un pôle supérieur trop bombé avec des aréoles et des mamelons qui regardent vers le bas

Il est donc ESSENTIEL de corriger la PTOSE si elle existe et qu’elle dépasse 2 à 3 cm et ce d’autant plus que le volume d’implant choisi sera modéré ne permettant pas « d’absorber » cette peau en trop.
(Cette ptose se mesure entre le sillon sous mammaire et le point le plus bas du volume mammaire).
Voir Une Poitrine plus haute

Idéalement, la cure de ptose devrait être réalisée avant TOUTE augmentation pour s’assurer d’un résultat final parfait et de suites simples.
Elle est plus souvent pour des raisons financières réalisée dans le même temps que l’augmentation par implant avec un résultat plus aléatoire quant à la forme finale et des cicatrices souvent moins jolies parce que plus sollicitées.

Approche Médicale

Il n’y a pas d’approche médicale possible qui soit aujourd’hui considérée comme sans risque en particulier en ce qui concerne le dépistage du cancer du sein dans le temps.

Raison pour laquelle en France l’injection d’Acide Hyaluronique dans les seins n’est pas recommandée.

Approche Chirurgicale

Ici l’approche choisie est celle des implants mammaires, le lipofilling ou augmentation par votre graisse est abordé dans une autre information.
Voir Une poitrine plus généreuse /Lipofilling

En pratique concernant l’augmentation mammaire par implant :

Les avantages :

  • La certitude d’obtenir à terme et en une unique intervention le volume souhaité.
  • La certitude d’une équivalence finale des volumes pour les deux seins s’ils sont identiques avant l’augmentation.
  • En cas de perte de poids, le volume de votre poitrine n’est pas ou peu affecté.

Les inconvénients :

  • Chez les femmes très minces quel que soit la position des implants et le type d’implants, la possible perception de l’implant en particulier à la partie basse du sein et la possible visibilité de plis de l’implant sur les côtés lorsqu’elle est penchée en avant.
  • Une coque, rétraction de l’enveloppe que forme notre corps autours de l’implant est toujours possible même si le risque est très faible.

Les paramètres à prendre en compte :

Ils seront développés plus en détail dans « Les questions fréquentes », « En savoir plus » et dans la description de la technique Augmentation mammaire par implants

Le choix du volume

L’idéal est de tester différents volumes en portant des gabarits de tailles différentes plusieurs jours et avec des vêtements différents pour se faire une bonne idée du volume qui vous convient.

Le contenu de l’implant

Sauf exception ou du sérum physiologique pourrait être proposé, tous les implants utilisés actuellement sont essentiellement en Silicone (enveloppe et contenu).

La forme de l’implant

Ronde ou anatomique. Les implants ronds sont les plus posés car ils ne risquent pas de poser un problème de forme s’ils tournent, ils sont plus souples au toucher et ont une forme plus naturelle en position allongée car ils « s’étalent » alors que les anatomiques restent comme si vous étiez debout !

La position de l’implant par rapport au muscle

Il n’y a aucun muscle pouvant couvrir l’implant dans sa moitié basse et externe aussi la position sous musculaire n’a pas d’avantages particuliers mais malgré ce, elle continue à être proposée le plus souvent chez les femmes minces. Les implants sont par ailleurs souvent mobiles avec les mouvements des muscles ce qui est très disgracieux.

La voie utilisée pour introduire l’implant

La seule voie qui soit respectueuse de la poitrine est la voie axillaire qui permet une augmentation mammaire en laissant les seins indemnes de toute cicatrice avec une cicatrice axillaire quasi invisible.

La durée de vie d’un implant

Un implant, sauf problème détecté lors d’examens de dépistage du cancer ou autre problème, peut rester à vie s’il ne présente pas de défaillance. En revanche, votre poitrine va se modifier et il faudra, sauf à vouloir changer de volume, l’adapter à l’implant qui lui n’aura pas changé (il sera resté plus haut).

Pour des informations sur la technique en elle-même Augmentation mammaire par implants.

Questions fréquentes

Ces questions issues du forum Estheticon sont celles qui reviennent le plus.

Elles sont abordées en détail et dans l’ordre qui suit dans « En savoir plus » !

Les réponses sont les miennes, elles donnent un point de vue, il y en a d’autres !

  1. Le risque de cancer du sein augmente-il avec les implants ?
  2. Quel volume choisir et comment ?
  3. Quels implants choisir : Ronds ou Anatomiques ?
  4. Quelle projection pour les implants, petite, modérée ou haute ?
  5. Quel type de gel choisir pour l’implant, souple, moyen, ferme ?
  6. Quelle voie choisir, axillaire, sous mammaire, aréolaire ?
  7. Quelle position de l’implant par rapport au muscle, Dual plan ?
  8. Comment positionner les implants par rapport au sein ?
  9. La simulation 3D apporte-t-elle un plus ?
  10. Le pansement est-il important ?
  11. Dois-je porter des soutien-gorges particuliers ?
  12. Quelle est l’évolution de la forme la première année ?
  13. Quelle est l’évolution dans le temps d’une poitrine avec implants ?
  14. Pourquoi parfois des Seins d’aspect « Bimbo » ?
  15. Faut-il changer régulièrement les implants mammaires ?
  16. Que penser des coques ?
  17. Que penser des douleurs dans les suites ?
  18. Quand reprendre une activité physique ?
  19. Quand reprendre son travail ?
  20. Des enfants en bas âge, cela pose-t-il problème ?
  21. Une prise en charge est-elle possible ?
  22. Est-il possible d’allaiter si on a des implants ?
  23. Que penser des Lymphomes anaplasiques à grandes cellules ?

En savoir plus

Vous pouvez consulter les recommandations de Société Française de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique et de la Haute Autorité de Santé concernant les implants mammaires :

http://www.plasticiens.fr/interventions/Fiches/418.pdf

https://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2016-02/argumentaire_implants_mammaires.pdf

https://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2015-08/implants_mammaires_30_juin_2015_dm_eval_102.pdf

https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/information_patientes_chirurgie_esthetique.pdf

https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/qr_implants-mamaires.pdf

https://www.ansm.sante.fr/Activites/Surveillance-des-dispositifs-medicaux-implantables/Surveillance-des-protheses-mammaires/(offset)/0

01 Avoir des implants mammaires entraine-t-il un risque accru de cancer du sein ?

Définitivement non au regard de toutes les études mondiales indépendantes réalisées depuis de très nombreuses années.
Le sujet est trop grave pour que des informations contraires puissent avoir été dissimulées.
De même, la pose d’implants mammaires ne gêne pas le dépistage du cancer du sein pour peu que le radiologue ait l’habitude de faire des examens de dépistage chez des femmes porteuses d’implants mammaires.
C’est la raison pour laquelle, il est préférable de choisir des centres importants de radiologie avec une forte expérience dans ce domaine particulier.

02 Quel volume choisir et comment ?

Le choix du volume des implants est le problème essentiel des augmentations mammaires et il n’est pas exceptionnel que les volumes d’implants mammaires ne soient pas jugés comme parfaits par les patientes et nombreuses sont celles qui disent que si elles avaient pu envisager mieux le résultat elles auraient mis plus de volume.
Cela témoigne du fait que le résultat d’une intervention de ce type dépend beaucoup de sa préparation en préopératoire et qu’essayer rapidement lors d’une consultation tel ou tel volume ou procéder à une simulation 3D informatique ne permettent pas un choix dans de bonnes conditions.

Chez les patientes qui n’ont jamais eu de poitrine importante (comme lors des grossesses), il est particulièrement difficile de se visualiser avec une poitrine plus généreuse.
En effet, le cerveau n’a pas cette image de votre corps « en tête » et il peine à vous aider dans le choix du volume pour votre projet.

Une méthode qui permet d’avoir une idée précise du volume consiste à prêter à la patiente des gabarits qu’elle va porter quotidiennement pendant quelques jours et avec des vêtements différents.
Votre regard va progressivement s’habituer à un nouveau volume et progressivement elle pourra tester des gabarits de volume plus important pour arriver à savoir exactement ce qu’elle souhaite. Il faut ici ne pas s‘attacher à la forme mais à l’effet obtenu au niveau de la silhouette. Il faut donc à la consultation faire ce test pour déterminer le volume minimum et prêter 3 ou 4 volumes différents au-dessus.
Vous pourrez aussi ainsi apprécier le regard (ou l’absence de regard) des autres et cela vous rassurera quant à votre choix final.
La règle est de mettre une taille de plus que le gabarit choisi car une fois en profondeur, l’implant donne un peu moins de volume qu’un gabarit qui se situe lui dans le bonnet devant le sein.
Très souvent, pour ne pas dire quasi systématiquement, le choix initial lors de la consultation, celui qui permet d'avoir une tendance à partir de laquelle, on va prêter les implants, n'est pas au final retenu !
Le port quotidien de taille progressivement plus importante, permet à l'oeil et au cerveau de passer le cap et d'accepter de porter un regard différent sur le nouveau volume.
Avec cette méthode, il est exceptionnel d’avoir une déception dans un sens ou dans l’autre pour peu que la période de choix des implants et donc d’utilisation des gabarits ait été suffisante pour que le choix final soit une certitude pour la patiente.

Ainsi, vous pouvez passer d’un bonnet A à un bonnet C, sans que personne ne le remarque alors même que vous étiez choqué au premier essayage. En effet, si cette poitrine correspond à votre physique, taille, corpulence, largeur d’épaule et de bassin, vous rentrez dans la norme et vous restez normale au regard des autres. Personne n’y verra rien, y compris dans votre entourage (je ne parle pas de vos intimes), aussi étonnant que cela puisse paraître !
Seules les poitrines très petites et trop grosses car disproportionnées sont notées, remarquées, les autres sont dans la norme et pour tout un chacun, cela a toujours été comme cela.

Votre chirurgien peut avoir un avis, mais ce n’est pas lui qui vivra avec cette nouvelle poitrine.
Le seul regard qui compte est le vôtre ! Dans ces conditions, il faut juste lui laisser un peu de temps et c’est l’intérêt de tester les volumes pendant quelques jours.

03 Quels implants choisir : Ronds ou Anatomiques ?

Les implants ronds ont plusieurs avantages, c’est pourquoi ils représentent plus de 75 % des implants posés :

  • S’ils tournent sur eux même, ils restent ronds et la symétrie des seins est préservée.
  • Leur forme change avec la position de la patiente, ils s‘étalent en position allongée et prennent plus de volume vers le bas en position debout, comme des seins naturels.

Les implants anatomiques représentent le reste des implants posés et leur % n’augmente pas.
Ils ont selon le modèle, un haut, un bas, une droite, une gauche. Ils présentent donc un risque en cas de rotation (non négligeable) d’entrainer une asymétrie mammaire.
Ils ont toutefois la faveur d’une petite partie des chirurgiens.

Il faut savoir que c’est d’abord et avant tout la forme des seins avant la mise en place des implants qui détermine le résultat esthétique.
S’ils sont beaux avant, ils seront toujours beaux après (sauf malfaçon) mais plus volumineux. S’ils sont moins beaux avant, ils ont toutes les chances d’être simplement plus gros après si leur forme n’est pas corrigée avant

04 Quelle projection pour les implants, petite, modérée ou haute ?

C’est là essentiellement une affaire de goût qui concerne la patiente.
Les trois sont possibles et toutes les marques proposent des profils différents.
Chaque chirurgien a également ses goûts et ses habitudes, lesquelles sont souvent la conséquence de sa formation.
Dans une vision consensuelle, une poitrine naturelle jeune et jolie, qu’elle soit plus ou moins généreuse, est un cône bien projeté et qui tient bien.
Augmenter une poitrine dans son diamètre et peu dans sa projection, (profils petits et modérés) est un choix possible, ce n’est pas celui qui donne les seins les plus fiers et conquérants que seul les profils hauts, extra peuvent fournir.
Toutefois, comme les goûts et les couleurs, il appartient à la patiente de dire quel est son choix pour qu’au final, elle soit heureuse de sa poitrine en sachant qu’il n’existe aucune contrainte anatomique qui impose ou empêche tel ou tel profil chez une patiente !

05 Quel type de gel choisir pour l’implant, souple, moyen, ferme ?

Si le gel est trop souple, l’implant fait des vagues à sa partie basse qui peuvent être visibles chez une patiente mince.
Si le gel est trop ferme, au toucher cela est peu naturel et l’implant ne voit pas sa forme s’adapter à la position de la patiente.
Dans ces conditions, c’est un compromis qu’il faut faire avec un gel de viscosité moyenne, qui permet peu de plis, un toucher et des mouvements naturels.

06 Quelle voie choisir, axillaire, sous mammaire, aréolaire ?

Pour introduire les implants mammaires, le choix de la voie d’abord varie le plus souvent avec les habitudes des chirurgiens lesquelles dépendent en grande partie de sa formation et de sa réticence au changement.
Ces habitudes ne tiennent pas forcément compte pour le coup, de l’intérêt de la patiente qui est d’avoir une poitrine plus volumineuse au prix de la cicatrice la plus discrète.

Chacun a sa voie d’abord favorite, aréolaire, sous mammaire ou axillaire.
Les voies aréolaires et sous mammaires ont l’avantage certain, anatomique, pour le chirurgien d’aborder directement la zone ou la loge va être crée pour l’implant, d’où un gain de temps important.
En théorie, cet avantage devrait mettre à l’abri de plus de complications que lorsque l’abord est à distance comme pour les voies axillaires. Il n’en est rien et il n’y a pas significativement pas moins de problèmes.

En revanche, les cicatrices sont à l’évidence plus visibles tout particulièrement pour la voie sous mammaire.
En effet, pour la voie aréolaire, elle se fond plus ou moins, si elle n’est pas trop blanche, avec la pigmentation et le relief des aréoles.
Pour la voie sous mammaire, même si certaines sont assez discrètes, cette discrétion reste aléatoire car rien ne permet de dissimuler la cicatrice qui dans la plupart des cas, à distance de l’intervention, ne se trouvera pas précisément dans le nouveau sillon sous mammaire mais au-dessus donc souvent très visible.

Le choix de cette dernière voie d’abord me laisse toujours perplexe d’un point de vue esthétique même si je sais que c’est une technique très rapide et à priori plus précise pour loger en particulier des implants anatomiques. Oui mais à quel prix !

La voie d’abord axillaire est souvent décriée parce qu’elle serait à l’origine de plus d’infection (ce qui ne se vérifie pas), de plus d’hématome (collection de sang) par manque de contrôle de la loge (ce qui ne se vérifie pas plus).
En fait, elle est plus difficile à réaliser que les autres voies d’abord car la cicatrice si elle est placée au sommet du creux de l’aisselle, se trouve loin de la future loge et d’un abord moins simple.
Cette voie d’abord axillaire implique une installation plus longue, une intervention plus longue et au final un geste chirurgical qui par son apparente difficulté, de prime abord fait fuir les plus jeunes dont peu l’essayeront et encore moins l’adopteront.
La courbe d’apprentissage est plus longue et économiquement, l’intervention étant plus longue, elle est moins rentable.
Oui mais la cicatrice est dans l’immense majorité des cas totalement ou quasiment invisible !!!
Le seul reproche théorique consiste à dire que si, pour une raison ou pour une autre, une ré intervention est nécessaire en raison d’un problème, il arrivera parfois que l’on ne puisse réutiliser cette voie d’abord et qu’il faudra passer en aréolaire et que cela entrainerait un surcroit de cicatrice.
La réalité est ailleurs, la cicatrice axillaire étant invisible en pratique dans l’immense majorité des cas, ajouter une voie aréolaire en cas de problème ne revient pas dans les faits à ajouter une cicatrice visible à une autre visible puisque la cicatrice axillaire ne l’est pas.
Au final, la voie axillaire a essentiellement mauvaise presse auprès des chirurgiens parce qu’elle est plus difficile, plus longue donc moins intéressante.
Pour les patientes, c’est tout l’inverse car la poitrine après augmentation mammaire est plus belle et aucune cicatrice ne se voit y compris les bras levés.
Donc vous l’aurez compris ma préférence systématique va à cette extraordinaire voie axillaire.

07 Quelle position de l’implant par rapport au muscle, le Dual plan ?

La position retro pectorale des implants chez une femme mince est un vieux dogme qui perdure avec le temps mais qui à mon sens personnel n'est pas justifié.

Si vous mettez des implants "derrière " le muscle (Dual Plan), il faut savoir que seule la partie haute et interne de l'implant est recouverte par le muscle. En effet le bord externe du muscle se projette en gros au niveau de l’aréole et du mamelon. Dans ces conditions, le muscle ne peut pas anatomiquement recouvrir le pole inférieur et externe de l'implant et ce quelle que soit la technique. Ce sera toujours la peau et la graisse sous la peau qui couvriront cette partie de l’implant.

Par ailleurs pour positionner la moitié haute de cet implant sous un muscle pectoral, il faut libérer les attaches basses et internes du muscle. Dans ces conditions, le muscle ne fonctionne plus (si cela est bien fait) et inévitablement, il va voir son volume et donc son pouvoir couvrant diminuer pour devenir quasi nul quelque mois après l’intervention.
Donc positionner un implant derrière le muscle pour qu’il soit recouvert et moins visible perd tout son sens car seule la partie haute est recouverte par le muscle et très vite avec le temps, elle s’amincit considérablement.

De plus, si comme cela arrive de temps en temps, le muscle est incomplètement libéré de ses attaches basses, où se rattache partiellement sur ses attaches basses alors l’implant va bouger avec les mouvements ce qui est très disgracieux.

Par ailleurs, positionner les implants derrière le muscle est une chirurgie particulièrement douloureuse dans les suites, alors qu’à terme il n’y a pas ou peu de différence avec une position pre pectorale (devant le muscle).

Au final , Dual Plan ou non, le pôle inférieur de l'implant quelle que soit sa position sera toujours situé sous la peau et la graisse de la partie basse du sein de la patiente et sera d'autant plus visible et perceptible que la patiente sera mince.

Pour toutes ces raisons, je ne suis pas certain que ce vieux dogme soit bien encore à l’ordre du jour.

08 Comment positionner les implants par rapport au sein

La mise en place d’implants mammaires est encadrée par quelques règles que, quel que soit la technique, il faut respecter.
Les mamelons doivent être situés au sommet du cône que réalise le sein. Ils ne peuvent donc être situés ni en dedans, ni en dehors, ni au-dessus, ni au-dessous.
Dans ces conditions, il n'est pas possible de déplacer les implants plus en dedans pour « rapprocher » les seins, au risque d'avoir des mamelons qui ne se situent plus au sommet du sein mais sur le côté externe de celui-ci.
Donc le chirurgien n'a pas le choix de déplacer les implants plus ou moins en dedans ou en dehors.
Les implants se rapprocheront naturellement avec une espace entre les seins qui diminue uniquement si la taille des implants augmente avec un diamètre plus important.
La seule liberté dont dispose le chirurgien pour déterminer la bonne place des implants se situe donc dans le sens vertical pour les mettre plus ou moins haut.
- Si les implants sont placés un peu haut, les mamelons vont regarder vers le bas d’emblée. Ensuite, lors ce que le temps va agir sur la poitrine, les mamelons vont continuer à descendre et ils vont donc regarder de plus en plus vers le bas alors que l'implant et son volume vont rester en haut.
- Pour cette raison, il vaut mieux placer les implants légèrement plus bas avec des mamelons qui regardent légèrement en haut pour anticiper sur ce mouvement. Le résultat va s’améliorer progressivement, puis passer par un stade parfait, puis s’en éloigner avec le temps.

09 La simulation 3D apporte-t-elle un plus ?

Si l’on se réfère aux nombreux avis de patientes sur les forums dans les suites de leur intervention, le résultat final, qu’il s’agisse de la forme comme du volume n’a pas grand-chose à voir avec la belle simulation 3D réalisée.
C’est à mon sens du marketing mais pas de la science et cela n’apporte rien car ce n’est pas (encore) l’ordinateur qui opère pour tenter de reproduire sa simulation.
Par ailleurs, maitriser tel un virtuose un logiciel de simulation (ce que toute personne non chirurgien peut faire) ne fait pas de vous un chirurgien maitrisant la chirurgie mammaire au prétexte que les images sont belles !

10 Le pansement est-il important ?

Cela dépend essentiellement de la voix d'abord utilisée et donc de la loge créée.

Dans une voie axillaire, le risque est que les implants remontent car la loge est étendue vers le haut en direction du creux axillaire.
Il est donc logique de proscrire dans les suites immédiates de la chirurgie les soutien-gorges qui risquent de faire remonter les implants et d'utiliser une pression vers le bas sur le dessus des seins pour bien positionner les implants à la partie basse de la loge.
C’est ce à quoi va servir énormément le pansement qui sera souvent gardé 10 à 15 jours pour s’assurer que l’implant ne remonte pas et que le nouveau sillon sous mammaire reste plus bas situé pour une forme finale parfaite.

Dans les autres vois d'abord, aréolaire ou sous mammaire, il n'y a pas d'extension de la loge vers le haut, donc pas de risque d'ascension des implants, donc pas de nécessité d'appuyer vers le bas sur la partie haute des seins. Dans ces conditions, un SG peut être utilisé.

11 Dois-je porter des soutien-gorges particuliers après augmentation mammaire ?

D’une manière générale, il est utile pour ne pas dire indispensable de protéger votre peau du poids de votre poitrine.
Le rôle d’un soutien-gorge comme son nom l’indique est de soutenir la poitrine. Cette protection est essentielle, car c’est la peau et uniquement la peau qui conforme et maintien la poitrine dans sa forme, sa projection et sa position plus ou moins haute.
Cela est d’autant plus vrai que le poids de la poitrine est important et que l’effet mécanique sur la peau par sa mise en tension est élevé.
Dans ces conditions, plus le volume de la poitrine est important, plus la peau est mise en tension et plus elle est susceptible avec le temps de s’étirer.
Si elle s’étire, elle s’allonge et si elle s’allonge, les seins voient leur projection diminuer, leur forme s’aplatir et leur position descendre.
Il est donc indispensable, lorsque l’on a un volume notable, pour une prévention au long cours efficace, de porter d’une manière générale au quotidien un bon soutien-gorge et il est encore plus indispensable de le faire en cas d’activité sportive sollicitant de manière importante la poitrine.

12 Quelle est l’évolution de la forme la première année ?

Si vous êtes jeune, que vous n'avez jamais eu d'enfant et que votre volume de départ était petit alors il est normal que la peau soit tendue et que cela retarde l'évolution de la forme qui tend à être ronde les premiers mois.
Ainsi, sauf à ce que les implants aient été positionnés trop haut, la poitrine va prendre sa forme définitive en environ une année.
Inversement, chez les femmes qui sont moins jeunes, qui ont déjà allaité et/ou qui partent avec un volume plus important, la peau ayant déjà était distendue avant l'intervention, la poitrine trouve sa forme définitive plus rapidement.

13 Quelle est l’évolution dans le temps d’une poitrine avec des implants ?

Que des implants puissent résister toute une vie ne pose pas de problème particulier et cela ne dépend pas forcément de la marque.
Le problème n'est pas l'implant mais votre peau et votre glande mammaire.
En effet, votre peau va perdre son élasticité progressivement et votre glande mammaire devrait voir son volume diminuer avec le temps.

Dans ces conditions, le résultat esthétique ne peut que s'altérer avec le temps, comme lorsqu’il n’y a pas d’implants.
Toutefois, plus les implants sont volumineux, plus ils pèsent lourd et plus ils favorisent le relâchement de la peau.
D’où l’importance essentielle de porter des soutien-gorges d’autant plus efficaces que les implants sont volumineux.
Pour cette raison, il faudra si vous souhaiter garder un résultat esthétique bon une fois ce relâchement apparu avec le temps, vous résoudre à un moment donné, à enlever l'excès de peau qui sera apparu pour pouvoir repositionner correctement vers le haut votre poitrine devant vos implants mammaires et restituer une forme qui vous convienne.

Une autre option consistera peut-être à augmenter un petit peu le volume des implants si cela ne vous gêne pas pour corriger une ptose débutante.

En résumé, ce n'est pas parce que vos implants peuvent durer à vie que vous allez pour autant arrêter le cours du temps et le vieillissement de votre poitrine !
Actuellement la grande majorité des implants peuvent en théorie rester déjà à vie. L’argument de durée de vie d’un implant n’a au final aucun intérêt et si le vieillissement n’agissait pas sur la poitrine, hormis pour faire gagner de l’argent aux firmes qui les commercialisent et aux praticiens qui les posent, il n’y a aucune raison de les changer sauf apparition d’un problème impliquant leur changement.

14 Pourquoi parfois des Seins d’aspect « Bimbo » ?

Cet aspect est le plus souvent retrouvé chez les femmes minces et jeunes avec un volume important d’implant, un gel utilisé peu souple.
Ainsi, sI vous êtes mince, jeune et que de plus vous n’avez jamais allaité ou perdu du poids de manière importante, il faut éviter les volumes trop importants avec des gels de silicone trop fermes.
En effet, un volume trop important sera peu naturel, votre peau étant très élastique (tendue), les implants mettront beaucoup de temps à « trouver leur place » avec une détente de la peau très lente.
Par ailleurs, si le gel est plutôt ferme alors il gardera en permanence une forme ronde aux implants que votre absence de graisse rendra impossible à estomper.

Dans ces conditions, lorsque qu’on est mince et jeune, il vous faut plutôt opter pour un choix de volume adapté à votre physique et à vos aspirations (l’idéal pour cela est de tester pendant plusieurs jours des gabarits de volumes différents dans un soutien-gorge adapté pour évaluer en conditions de tous les jours quel est le bon volume pour vous) et à l’élasticité de votre peau et préférer un gel assez souple.

15 Faut-il changer régulièrement les implants mammaires ?

Aujourd'hui, en dehors d'un défaut avéré des implants ayant une incidence directe sur l'esthétique de votre poitrine, un remplacement systématique n'a plus de raison d'être car la technologie des implants, leur qualité de fabrication ont bien évolué et ils peuvent être gardé à vie.
Le problème est en fait au niveau de la peau et de la glande mammaire qui vont changer dans le temps et qui progressivement vont être de moins en moins adapté, surface de peau et volume de la glande à l’implant qui lui ne bouge pas, son volume reste stable et il ne descend pas !

16 Que penser des coques qui se forment autours des implants ?

L’apparition et l’évolution des coques est difficilement prévisible. Il s’agit d’une contraction de la capsule qui physiologiquement se développe chez tout patient qui présente à l’intérieur de son corps un objet étranger, comme un pace maker ou un implant mammaire.
Dans la grande majorité des cas, cette capsule demeure souple et les implants restent mobiles avec le reste de la poitrine. Parfois, pour des raisons que l’on ne connaît pas et que l’on ne peut prévenir aujourd’hui, cette capsule va se rétracter ce qui a pour effet de diminuer la mobilité d’un des deux implants ou des deux. A un stade plus marqué, le sein peut devenir douloureux voir se déformer.
Aujourd’hui, malgré toutes les études réalisées, nous ne disposons pas des moyens de rendre le risque nul car les causes sont vraisemblablement multiples et restent hypothétiques.
Lorsqu’un sein apparait plus ferme qu’il ne l’était dans les suites immédiates d’une augmentation mammaire par implant, il est assez probable qu’il s’agisse d’une capsule qui se contracte.
La première des mesures à prendre consiste à ne pas hésiter à vous endormir sur le ventre si cela vous est possible. En effet, dans cette position, le poids de votre corps appuie sur les implants. Cette pression entraine un aplatissement des implants mais surtout une augmentation de leur diamètre ce qui est propice à détendre la capsule surtout si cela est fait de manière régulière et fréquente.
La seconde consiste à utiliser des patchs de Flector Tissugel® (sur ordonnance). Il s’agit d’un anti inflammatoire local qui est délivré par le patch pendant 12 heures et qu’il convient donc de changer matin et soir. Le plus pratique est de couper chaque patch en deux dans le sens de la longueur et de faire des franges sur le bord supérieur de l’hémi-patch qui se trouvera sur le pole supérieur et sur le bord inférieur de l’hémi-patch qui se trouvera sur le pole inférieur afin de faciliter leur positionnement. Il faut les utiliser sans arrêt pendant deux semaines puis ré évaluer.
Cela peut permettre de stopper voire de faire régresser mais ce n’est pas systématique.

17 Que penser de douleur dans les suites ?

Il est assez fréquent quelle que soit la technique de ressentir au niveau de la région mammaire et parfois des bras, des douleurs et picotements qui témoignent des effractions tissulaires réalisées lors de la chirurgie.
Cela disparait progressivement avec le temps.

18 Quand reprendre une activité physique ?

L’idéal quelle que soit la technique est d’être à l’écoute de son corps et de s’adapter à son ressenti.
Généralement pas de sport ni d’activité physique importante pendant un mois par sécurité.

19 Quand reprendre son travail ?

Cela dépend du travail qui est le vôtre c’est-à-dire en pratique des répercussions mécaniques qu’il impose dans la zone de la poitrine opérée.

Une période minimale d’arrêt est souhaitable et elle sera prolongée plus ou moins selon votre travail.

Compte tenu des choix techniques qui sont les miens (Implants ronds, au contenu et à l’enveloppe de Silicone, de profil haut, de souplesse moyenne, posés par voie axillaire en position devant le muscle), en raison du décollement plus important réalisé pour créer une loge pour recevoir l’implant en l’introduisant non pas au plus près mais à distance, il faut rester tranquille un peu plus longtemps.
En effet, la voie axillaire permet un embellissement de la poitrine sans aucune cicatrice au niveau des seins ou à proximité visible mais elle impose un pansement pour modeler donc essentiel au résultat à garder donc plus longtemps. Photo
Dans ces conditions, l’idéal est de pouvoir rester tranquille une bonne dizaine de jours comme période d’arrêt minimal.
C’est le prix à payer pour avoir des cicatrices quasi totalement invisibles !

Si vous portez des charges importantes, que vous travaillez souvent les bras en l’air (rangement ou autre), d’une manière générale, tous les métiers physiques si l’on peut dire, alors il faudra attendre un peu plus que pour les autres.

20 Des enfants en bas âge, cela pose-t-il problème ?

Ils imposent une organisation et des précautions particulières.
En effet, il faut les porter ce qui implique des mouvements qui ne vont pas dans le sens d’une convalescence rapide de la zone opérée.
Par ailleurs, ils donnent souvent des coups de pieds lorsqu’ils sont dans les bras ou allongés sur une table et il n’est jamais bon d’avoir des chocs sur une zone opérée.
En pratique cela signifie, qu’il va falloir s’organiser pour être aidée la première semaine au minimum et ce d’autant que vous en avez plusieurs en bas âge.

21 Une prise en charge est-elle possible ?

* Une prise en charge TOTALE est possible

Dans les services de chirurgie plastique des hôpitaux publiques à condition de satisfaire aux critères de prise en charge :

« Absence de glande mammaire bilatérale ou hypoplasie bilatérale sévère avec taille de bonnet inférieure à A » sous réserve de l’accord du médecin conseil de votre CPAM suite à une demande d’entente préalable.

* Une prise en charge PARTIELLE est possible

En clinique privée à condition de satisfaire aux critères de prise en charge :

« Absence de glande mammaire bilatérale ou hypoplasie bilatérale sévère avec taille de bonnet inférieure à A » sous réserve de l’accord du médecin conseil de votre CPAM suite à une demande d’entente préalable.

La prise en charge concernera la location du bloc opératoire (Environ 900 Euros parfois plus parfois moins selon les cliniques), les implants mammaires (en moyenne 550 Euros la paire), la chambre (330 euros en moyenne) et les repas (inclus dans la chambre) et une part dite conventionnée des honoraires du chirurgien : 303, 45 Euros et de l’anesthésiste : Environ la moitié.

Il restera à votre charge, en partie ou en totalité, selon votre contrat de mutuelle (de plus en plus mauvais), le complément d’honoraire du chirurgien (qui ne va pas pouvoir vous opérer pour 300 Euros), celui de l’anesthésiste, ceux de l’aide opératoire et le montant du système d’introduction des implants si besoin.

* Si vous ne rentrez pas dans les critères de prise en charge,

 L’ensemble des frais sera à votre charge et ni la sécurité sociale ni la mutuelle ne pourront intervenir.

22 - Est-il possible d’allaiter si on a des implants ?

En cas d’augmentation mammaire par implants, l'allaitement est possible.

Toutefois, en raison de l'existence possible d'ABCES lors de la montée de lait, il est conseillé d'éviter les engorgements mammaires car un abcès à proximité d’un implant n'est pas une bonne situation.

Il faut par ailleurs garder à l'esprit que l'allaitement entraîne une augmentation du volume du sein avec le plus souvent une distension de la peau qui va entraîner une ptose, c'est-à-dire une descente de la poitrine plus ou moins importante, dans les suites de l'allaitement, avec comme conséquence probable une modification de la forme des seins.

Dans ces conditions, après une augmentation mammaire quelle que soit la méthode, qui a été faite dans l’objectif d’une poitrine plus généreuse et qui tient bien, il serait plutôt conseillé d'éviter l'allaitement et de bloquer la montée de lait.

C'est encore la meilleure solution pour éviter tout impact sur la poitrine en sachant qu'avec la simple prise de poids contemporaine de la grossesse, la poitrine sera quoi qu'il arrive probablement modifiée (plus ou moins) mais qu'il n'est pas utile de prendre le risque d'avoir une modification plus importante avec une montée de lait qui va majorer le risque de relâchement de la peau.

23- Que penser des Lymphomes anaplasiques à grandes cellules ?

 Le Directoire professionnel des plasticiens a rendu publique un communiqué dernier sur plasticiens.fr, le site de la Société Française de Chirurgie Esthétique. :
« Si le sujet est préoccupant, il faut toutefois garder le sens de la mesure et ne pas inquiéter inutilement la population. La fréquence du LAGC est si faible que le risque est encore très difficile à quantifier. (…) Ce risque est si faible qu’il ne justifie aucune explantation préventive, quel que soit le type et l’âge de l’implant).
Il semblerait, mais ce n’est pas du tout une certitude définitive que les implants non lisses, dont l’enveloppe est texturée de manière particulièrement importante soient plus souvent mis en cause.