Origine double des bajoues

La formation des bajoues provient de la confluence précédemment décrite (Causes du vieillissement) des deux principaux mouvements de descente des volumes et de peau qui s’observent avec le temps au niveau du visage. Ils contribuent conjointement et simultanément au vieillissement progressif du visage dans son tiers inférieur et dans sa partie antérieure.

Chacun des deux mouvements précédemment décrits, est ainsi responsable du creusement progressif de la partie haute de la région dont il provient et de l’alourdissement progressif de la partie basse de sa région.

Cet alourdissement est d’autant plus marqué dans la partie la plus basse et la plus antérieure du visage qui est commune aux deux régions médiane et latérale et où convergent les deux mouvements de descente des tissus.

Dans cette zone basse et antérieure les tissus s’accumulent parce que stoppés de part et d’autre du menton par la peau fixe de la région mentonnière qui ne peut accompagner ce mouvement.

Ainsi le mouvement de descente vertical venant de la région médiane de la face sera responsable :

  • D’une composante antérieure et supérieure de la bajoue.
  • L’excès de volume et de peau d’origine haute y apparait sous la forme d’un excès responsable d’une vague à grand axe horizontal.

Cette composante de la bajoue ne peut être traitée, compte tenu de son origine, que par un mouvement inverse, c’est à dire strictement vertical ascendant comme peut le mimer un doigt refoulant vers le haut les volumes situés au dessus de la bajoue.

Toutefois, le mouvement de descente et d’avancée des tissus de la partie latérale du visage, le long de l’ovale participe, contribue également par sa confluence avec le précédent à la formation de la bajoue.

  • Ce mouvement est responsable de la formation d'une composante postérieure et basse de la bajoue.
  • Cette composante vient s’additionner à la composante antérieure et haute de la bajoue sous la forme d'une vague de peau et de volume à grand axe vertical.

Cette composante de la bajoue ne peut être traitée, compte tenu de son origine, que par un mouvement inverse, c’est à dire strictement vers l’arrière légèrement ascendant comme peut le mimer un doigt refoulant vers l’arrière et le haut les volumes situés au dessus et en arrière de la de la bajoue.

Il est ainsi possible de comprendre que comme la formation de la bajoue procède de la confluence de deux mouvements quasi perpendiculaires, sa prise en charge thérapeutique, devra prendre en compte ses deux origines par des actions séparées parce que dans des axes différents.

Conséquences thérapeutiques

Il faut dans ces conditions choisir le ou les gestes adaptés a la correction de cette bajoue. C’est le rôle de l’examen clinique que nous détaillerons par la suite lors de l’examen en position allongée et de l’examen en position assise.

Il est essentiel de comprendre que lorsque la responsabilité des deux composantes médiane et latérale est équitablement partagée dans la formation de la bajoue, la réalisation d’un seul des deux gestes de repositionnement des volumes sera insuffisante pour la faire disparaître complétement et pourrait aboutir à un résultat, certes amélioré, mais imparfait de la bajoue.

Il faudra donc bien évaluer lequel des deux « ascenseurs » (vers le haut, ou vers l’arrière) est le plus profitable pour débuter la correction de la bajoue par le mouvement le plus efficace sur sa diminution.

Puis, dans un temps séparé et à la suite du premier geste, la correction par l’autre mouvement sera réalisée pour achever le traitement de la bajoue.
Il sera parfois possible, mais au prix d’un geste plus long de réaliser les deux corrections en même temps. (Nous y reviendrons).

Pour terminer cette description anatomiques des bajoues et les conséquences qu’il faudrait en toute logique en tirer, il faut avoir à l’esprit que leur existence coexistent systématiquement avec deux autres stigmates du vieillissement qui ici nous intéressent plus particulièrement :